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Un investissement est le moyen d’atteindre un objectif que l’on s’est fixé, celui-ci pouvant être accessible ou ambitieux, concerner le futur proche ou le long terme. Toute une palette d’objectifs est donc envisageable entre ces extrêmes et l’on peut procéder à une typologie des investissements en se fondant sur l’objectif visé.1. Typologie par rapport à l’objectif visé
Nous distinguons les investissements qui relèvent du décideur privé, de ceux qui relèvent du décideur public.
Décideur privé
Sans prétendre être exhaustif, on peut citer, pour l’entreprise privée, les investissements suivants :
de renouvellement ou de remplacement : pour maintenir la capacité de l’entreprise. De tels investissements apparaissent pendant la période d’exploitation de l’investissement principal,
de productivité : pour diminuer le coût de production à production constante. Cet objectif est atteint grâce à la modernisation des équipements ou à l’amélioration des techniques,
de croissance, de capacité ou d’expansion : pour augmenter le potentiel productif de l’entreprise. Il s’agit de se doter de moyens supplémentaires,
de diversification ou d’innovation : pour atteindre de nouveaux marchés grâce à l’étude et au lancement de produits nouveaux,
obligatoires : pour se conformer à la législation en matière d’hygiène, de sécurité ou de préservation de l’environnement (ex : normes antipollution, normes antibruit). Ils sont contingents à l’espace et au temps puisque la législation diffère selon les pays et évolue dans le temps,
d’image : pour acquérir de nouveaux clients (publicité, notoriété),
sociaux : pour améliorer le climat social en créant des conditions de travail favorables au personnel (ex : restaurant d’entreprise, crèche et centre de loisir pour les enfants du personnel),
stratégiques : pour assurer le devenir de l’entreprise. Celle-ci, après avoir analysé ses points forts et ses points faibles relativement à ses concurrents, fixe un cap et s’interroge sur les moyens (i.e. investissements) à mettre en oeuvre pour l’atteindre (cf. figure ci-dessous). De tels investissements de long terme considérés comme stratégiques sont offensifs ou défensifs. Par exemple, un investissement de croissance peut être considéré comme un investissement à la fois stratégique et offensif par rapport à la concurrence.
Décideur public
Pour une collectivité locale, un état ou une organisation internationale, l’objectif visé par un investissement (immobilisation au sens comptable ou bien action de soutien) peut être, non pas l’accroissement de la rentabilité économique mais l’accroissement du bien-être public. Dans ce cas, c’est la notion de rentabilité socio-économique qu’il convient de considérer.
On distingue deux types d’investissements publics : les investissements publics classiques d’une part et les investissements publics sous tutelle, d’autre part.
Investissements publics classiques
Ce sont les investissements pour lesquels la demande sociale domine : ils obéissent à une logique non marchande. Dans cette catégorie, on classe par exemple les investissements qui relèvent des ministères de la défense nationale, de l’éducation, de la santé ou de la culture (ex : Recherche militaire, Université, Hôpital public, Bibliothèque nationale).
Investissements publics sous tutelle
Les investissements publics sous tutelle sont caractérisés par le fait qu’ils peuvent être indifféremment produits par le secteur privé ou le secteur public. Ce sont des biens indivisibles dont la demande émane d’individus qui payent le service rendu et sont considérés en quelque sorte comme des consommateurs. Néanmoins, une part non négligeable de ces investissements tend à répondre à une demande sociale, demande qui justifie l’intervention de l’État et leur retrait de la sphère des lois du marché.
Comme exemples d’investissements publics sous tutelle, on peut citer certains investissements :
de transport et de communication : routes, ponts, réseaux ferrés, canaux,
énergétiques : renforcement du réseau de transport d’électricité dans une zone éloignée, dispositif d’électrification rurale décentralisée,
de loisir ou de sport : stades,
de lutte contre la pollution : stations pour l’assainissement des eaux usées, pour le traitement des déchets, murs antibruit,
de lutte contre l’effet de serre : séquestration du gaz carbonique,
de préservation de la biodiversité.
La nature publique des investissements sous tutelle tient principalement aux contraintes imposées par l’État (ou une institution publique quelconque).
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